Super Héros L’Abbé de l’Epée donne de la voix aux sourds-muets

C’est à son altruisme que les sourds-muets doivent leur intégration dans la société des entendants-parlants.

L’Abbé de l’Epée est un versaillais né en 1712 d’une famille de bâtisseurs travaillant pour la famille royale. Après avoir étudié le droit et la théologie, il s’apprête tout naturellement à devenir prêtre mais lorsqu’on lui demande de se prononcer sur le dernier courant tendant à réformer l’église catholique : le jansénisme, il refuse clair et net.

Face aux abus du pouvoir royal et à certains excès de l’église catholique, l’austère doctrine janséniste était en effet à la mode. Le philosophe Pascal en prit la défense. Mais l’Abbé de l’Epée réserve son avis et se trouve de fait interdit de prêtrise. Il devient donc avocat pour revenir plus tard à la prêtrise. Un fort caractère donc.

En 1760, il rencontre deux sœurs jumelles sourdes et communicant par signes. Mettant sa fortune personnelle à leur disposition, il devient leur précepteur et ouvre sa maison à l’éducation des sourds. Il accueillera jusqu’à une soixantaine d’élèves et 19 de ses disciples ouvriront des écoles dans toute la France où sera enseigné l’alphabet complet signé qu’il a élaboré.

L’Abbé de l’Epée est mort seul, infirme et dans la misère en 1789, ayant tout sacrifié à ses élèves. Son idée de génie est d’avoir regroupé des sourds, permettant ainsi de révéler la richesse de leurs personnalités et de les délivrer à tout jamais du préjugé de "simples d’esprit" dont ils étaient qualifiés.

Sa "Langue des Signes Française" a considérablement évolué. Elle est actuellement pratiquée en France par quelques 100 000 personnes.



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