Super Héros Socrate, notre maître à tous

Socrate est un philosophe grec du Ve siècle avant J.-C., il est considéré comme l’un des pères de la philosophie morale et politique.

Socrate n’a laissé aucun écrit. Il est pourtant l’un des penseurs les plus illustres de l’histoire de la philosophie. Il vivait à une époque où la parole donnée comptait et où les poètes-chanteurs (aèdes) mémorisaient des kilomètres de récits flamboyants où les guerres se mêlaient aux histoires d’amour. La parole était alors très puissante. La pensée et la réputation de Socrate nous ont été transmises par des témoignages indirects, dans les Dialogues de Platon, les Mémorables de Xénophon ou les Nuées d’Aristophane.

Socrate était un esprit libre, il pratiquait une forme de philosophie des rues, qui permettait d’engager les Athéniens à perfectionner leur âme. Il excellait dans l’art du dialogue, son but étant de transmettre des connaissances et de pousser ses interlocuteurs à examiner la valeur de leurs propres convictions. Les dialogues lui permettait d’identifier les à priori, contradictions et illusions. Son personnage est devenu légendaire, tout comme Jésus, Bouddha ou Lao-tseu, qui pratiquèrent eux aussi en maîtres l’art du questionnement de soi-même et du système politico-religieux dans lequel on vit.

Prendre conscience de notre ignorance est la première étape indispensable dans le chemin de la connaissance. Ni le savant ni l’ignorant ne cherchent le savoir : le savant parce qu’il le possède déjà, l’ignorant parce qu’il ignore ce qui lui manque. S’il y a une phrase à retenir de Socrate, ce serait "Tout ce que je sais, c’est que je ne sais rien."

Son verbe se caractérisait par son extraordinaire force d’éveil à l’amour. "Je ne connais que l’amour, disait-il, qui est désir de faire le bien". Pour lui, la sagesse n’était pas le savoir, mais un art de vivre dont la finalité était triple : mener une vie belle, juste et bonne.

Socrate montrait aux hommes la naïveté de leurs croyances et certains de ses interlocuteurs étaient hostiles à son égard. De nombreuses personnes trouvaient du plaisir à le voir révéler leur ignorance. Socrate était accompagné par un groupe d’admirateurs imitant son mode de vie. Les discussions qu’il initiait faisaient réfléchir les gens, trop sûrement, car un procès pour impiété lui a été intenté, au printemps 399. Les chefs d’accusation étaient les suivants : " ne pas reconnaître les mêmes dieux que l’Etat, introduire des divinités nouvelles et corrompre la jeunesse." Sur 501 juges, 280 votent en faveur de la condamnation à la peine de mort et 221 à l’acquittement.

Si ses amis le pressent de s’enfuir, Socrate accepte le jugement et affirme ainsi la primauté de la vertu sur la vie : la vie du corps est subordonnée à la pensée. Cet événement est à l’origine du platonisme dans lequel le Bien est supérieur à toute chose.


Cours de philosophie - Socrate


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